Par cette introduction, nous entamons une série d’articles consacrés aux systèmes d’information, qui sont « partout » dans l’entreprise, de plus en plus considérés comme des actifs stratégiques et constituent les préoccupations quotidiennes de centaines de milliers de personnes en France.
Notre démarche a pour ambition d’apporter un regard nouveau sur les systèmes d’information (sens, organisation, coûts…), d’offrir de nouvelles pistes de réflexion et d’action. Notre approche se veut pragmatique, concrète et opérationnelle, ce qui nous obligera parfois à rappeler ou formuler certains éléments théoriques. Comme le dit si bien Jean-Pierre Dupuy « Il est urgent de comprendre le monde avant de songer à le transformer. » Cette phrase s’applique évidemment aux systèmes d’information.
Pour commencer ce grand voyage au cœur des systèmes d’information, nous avons décidé d’établir une liste des difficultés rencontrées dans l’organisation et le management des systèmes d’information, des questionnements et des inquiétudes ou rejets qu’ils suscitent. Cette liste va certainement vous paraître disparate. Pourtant, au fil des articles, ces éléments vont s’assembler pour constituer une suite logique de notre présentation. Ce qui aura pu sembler étonnant, incompréhensible va prendre sens au fur et à mesure de notre voyage.
A tout seigneur, tout honneur, nous allons entamer ce périple en évoquant l’utilisateur du système d’information ou plus exactement d’un système ou application informatique. Que dire de l’utilisateur ? Idéalement, il est censé bénéficier d’outils performants qui facilitent son travail. La réalité est bien différente. Il est qualifié de « réticent au changement » induit inévitablement par le nouveau système. Il proclame son mécontentement face à un système qui ne lui convient pas. Au lieu de gagner du temps, du confort il signale qu’au contraire le système a appauvri son métier et qu’in fine il perd du temps. Certains utilisateurs vont même jusqu’à évoquer un état de souffrance suite à la mise en œuvre d’un nouveau système. Quelle est la part de vérité ? Comment peut-on en arriver à ces situations extrêmes ?
